NEW YORK (AFP) - Vous voulez prononcer "Sarkozy" ou "Kirghizstan" comme un président des Etats-Unis, même quand il est connu comme George W. Bush pour maltraiter les noms propres ? Allez sur le site internet des Nations unies.
Ceux qui le consultent ont eu droit
mardi à ce qui est sans doute une première, à la suite d'une manipulation
malencontreuse: une version du discours que M. Bush prononçait au même moment
devant l'Assemblée générale de l'ONU, avec la transcription phonétique de
"Mauritanie" et d'autres mots périlleux pour un George W. Bush peu
réputé pour son élocution.
Ils ont ainsi appris qu'un président
des Etats-Unis n'a pas seulement à se débattre avec les grands problèmes
internationaux, mais aussi avec la prononciation requise du nom de ses
collègues, amis (sar-KO-zee avec l'accent sur la syllabe du milieu et un i long
à la fin) et ennemis (moo-GAH-bee, pour Robert Mugabe, le président du
Zimbabwe).
Ils pouvaient même, s'ils étaient
généraux birmans et n'appréciaient pas que M. Bush les accuse d'imposer le
"règne de la peur", appeler les auteurs du discours. Au bas du projet
de discours numéro 20 apparu sur le site de l'ONU figuraient en effet les
numéros de portables des rédacteurs...
La porte-parole de la Maison
Blanche, Dana Perino, a expliqué que le texte, non finalisé, s'était retrouvé
par inadvertance sur internet après avoir été transmis aux interprètes pour
faciliter leur tâche. La Maison Blanche, alertée par un journaliste d'ABC, a
rapidement fait retirer le discours.
Selon Mme Perino, ces transcriptions
phonétiques sont habituelles.
Le projet
de texte n'offrait pas de retranscription pour la Birmane Aung San Suu Kyi. M.
Bush a trébuché sur son nom.