François Bayrou était l'invité de
l'émission Face à la Une sur TF1. Il a constaté que l’alternance
droite-gauche n’avait pas permis de faire les réformes nécessaires pour
le pays. Le candidat à l'élection présidentielle propose donc de former
une majorité nouvelle qui rassemble au-delà des clivages. François
Bayrou a répété qu’il avait l’intention de faire bouger les lignes et
de faire souffler un renouveau sur le monde politique français.
"J’ai l’intention d’être celui qui porte la volonté de changement des Français car ce sont eux les patrons" a déclaré François Bayrou. Le candidat à l’élection présidentielle a expliqué que l’UMP et le PS avaient tout le pouvoir depuis vingt-cinq ans et qu’aucune réforme nécessaire pour le pays n’avait pu être conduite à son terme parce que leur base partisane était trop étroite. "La France a besoin d’un majorité nouvelle" a assuré François Bayrou, "on a besoin d’un souffle de renouveau". Il a de nouveau expliqué qu’il voulait faire travailler ensemble des gens de gauche et de droite pour traiter des problèmes comme le chômage, les petites retraites ou l’éducation, non de manière partisane mais dans un esprit de rassemblement. Le candidat à l’élection présidentielle a assuré que ces personnes venues d’horizons différents y sont prêtes : elles "ont besoin qu’on leur propose une démarche politique qui bouscule les choses en place". François Bayrou s’est présenté comme le seul candidat qui fait bouger les lignes et qui peut assurer que le monde politique de demain ne ressemblera pas à celui d’hier.
François Bachy a rappelé que François Bayrou avait fait de la réduction des déficits, une priorité de son programme. Le candidat a expliqué qu’il s’agissait d’"une mesure sociale" car ceux qui paient la dette, sont ceux qui travaillent. Il a rappelé que les Français doivent rembourser 3 à 4000 euros par an uniquement pour rembourser les intérêts de la dette, c’est l’équivalent de la totalité de l’impôt sur le revenu payé par les ménages. Cette dette pèse sur les épaules des enfants : "Pendant 20-25 ans, ils vont devoir assumer la charge de l’irresponsabilité des générations qui se sont succédées". Pour que la dette s’arrête de croître, il ne prévoit pas d’augmenter les impôts mais de faire 20 milliards d’euros d’économies. Cela implique notamment que 50% des rentrées fiscales supplémentaires soient affectées à la réduction de la dette. François Bayrou a fait remarquer que l’Allemagne y était parvenue en dix-huit mois.
"Il faut respecter la solidité de l’Euro" a déclaré François Bayrou. Le candidat à l’élection présidentielle a rappelé que l’Euro "nous protège de l’explosion des intérêts de la dette" : en effet, plus la monnaie est solide, plus les taux d’intérêt sont bas. Cependant, François Bayrou souhaite que l’on s’intéresse notamment à la Chine qui a une monnaie sous-évaluée. Mais il a constaté que l’Europe est aujourd’hui en crise. Or il considère que "nous avons besoin d’une Europe forte qui nous protège des déséquilibres de la mondialisation" : nous avons besoin de sauver les emplois, les industries... Son objectif est "de réconcilier les Français avec l’Europe et l’Europe avec la France". Pour cela, François Bayrou souhaite soumettre à référendum, un nouveau traité constitutionnel européen : "Je ne ferai rien dans le dos des Français" a répété le candidat. Ce texte devra être plus lisible et compréhensible que celui rejeté le 29 mai 2005 et il devra aborder les sujets qui comptent : les droits des citoyens face aux décisions européennes.
François Bayrou a expliqué que sa proposition de permettre à toute entreprise, de créer deux emplois nouveaux sans charges pendant cinq ans, était très bien reçue auprès des artisans, des commerçants, des petits patrons de l’industrie. En effet, un sondage paru ce jour-même dans le quotidien Les Echos montre que les deux tiers des patrons de PME jugent cette mesure intéressante. Concrètement, il s’agit de leur donner la possibilité de créer des emplois qui pèsent moins sur leurs épaules. François Bayrou n’est pas pour autant favorable au contrat première chance proposé par Ségolène Royal et destiné aux jeunes non qualifiés : "Je n’imaginais pas que la gauche en arrive à ce point" a commenté François Bayrou. "Cela offre à l’entreprise sans aucun engagement d’embauche, le paiement intégral des salaires et des charges" a expliqué François Bayrou, "il est normal que l’entreprise paie un peu quand elle embauche quelqu’un". Le candidat à l’élection présidentielle considère qu’il faut plutôt aider la formation en alternance.
TF1
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