Comme nous l’annoncions samedi dernier, l’association « Pontivy, un nouvel élan » s’est réunie jeudi soir pour désigner, par vote, le ou la candidat(e) chargé(e) de conduire une liste d’ouverture aux prochaines élections municipales. C’est Christine Le Strat, suppléante de Benoît Rolland pour le MoDem aux dernières législatives, qui a hérité de cette responsabilité. Portrait interview d’une (presque) nouvelle venue en politique.
Commençons si vous le voulez bien par votre état civil...
Je suis originaire de la région de Plumieux, une enclave costarmoricaine en Morbihan. J’ai 52 ans, je suis mariée, mère de trois filles et trois fois grand-mère. Et nous résidons depuis 30 ans à Pontivy.
Quel est votre parcours professionnel ?
Après une formation en droit, je suis entrée par concours dans la fonction publique territoriale. J’ai travaillé à la mairie de Pontivy, puis j’ai dirigé la première communauté de communes, avant d’accepter le poste de secrétaire générale de la mairie de Noyal-Pontivy, en 1991. Je ne pensais pas rester aussi longtemps, mais je me suis attachée à cette commune très vivante et dynamique, et à ses habitants très chaleureux.
Comment êtes-vous entrée en politique ?
J’avais déjà été sollicitée par Jean-Michel Le Roux pour les élections de 2001. J’avais accepté de figurer sur sa liste, mais j’estimais alors que ma fonction pouvait être un obstacle à l’action municipale, et j’avais refusé d’être placée en position éligible. Mais depuis, ma réflexion a mûri grâce à de nombreuses rencontres avec des personnalités politiques. J’ai finalement trouvé ma place à l’UDF. Il y a eu d’autres échéances où l’on est venu m’interroger. J’ai accepté d’être la suppléante de Benoît Rolland, dont je partageais les idées. Il m’a paru naturel ensuite de m’engager pour les municipales.
« Pontivy, un nouvel élan », c’est de vous ?
Il y avait plusieurs propositions, et j’avoue que celle-là n’était pas ma préférée. Mais pour l’instant, ce n’est que le nom de l’association constituée pour rassembler toutes les personnes intéressées par un projet alternatif à la politique de la majorité actuelle à Pontivy. Et avec le recul, un nouvel élan ou un nouveau souffle, c’est bien ce qu’il faut pour les Pontivyens.
Vous trouvez la majorité actuelle essoufflée ?
Je n’irai sûrement pas jusqu’à dire que la ville est mal administrée. Mais il nous semble que la municipalité actuelle est relativement éteinte. Et puis nous aurions sûrement fait d’autres choix pour le développement économique, comme cela est apparu dans le travail en commissions.
Quelles sont ces commissions ?
Outre le développement économique, il y a la culture et l’éducation, le sport, le social et la solidarité, et enfin l’environnement, un thème incontournable aujourd’hui.
Y a-t-il un projet qui vous tienne particulièrement à cœur ?
Il y a longtemps que je pense, que nous pensons, à la réalisation d’un pôle fort en Centre-Bretagne, à partir d’une entente Pontivy-Loudéac. Nous n’avons pas attendu la fermeture des tribunaux d’instance pour y travailler, et c’est certainement une piste de travail très porteuse d’espoir pour l’avenir. La composition de l’équipe de campagne appuyant la candidature de Christine Le Strat sera communiquée début janvier.
Recueilli par Loïc Blanchard